"Ecrire, c'est voler." Amélie Nothomb
J'aime davantage cette autrice quand elle se livre à ses lecteurs, et c'est encore une fois ce qu'elle fait ici en commençant par un conte japonais que lui racontait sa nourrice lorsqu'elle était encore petite. C'est sans doute dès cet instant que notre Belge préférée a commencé à avoir sa passion pour les volatiles, passion qu'elle a pu entretenir avec le temps.
J'ai trouvé cette œuvre touchante, très intime. L'autrice arrive à nous faire entrer dans son monde, dans son univers, sans jamais prôner le pathos, malgré le récit d'un moment violent dans sa vie. Elle se livre, sans détour, à sa façon, ne demande pas notre pitié mais nous ouvre les portes de son passé pour nous dévoiler ce qu'elle a vécu. Elle n'oublie pas, mais elle continue de vivre.
C'est aussi la première fois qu'elle nous livre autant sa relation avec son père, une relation touchante, qui a donné le livre Premier Sang que j'avais adoré. Elle nous raconte par exemple qu'elle avait pu l'écrire grâce à son lien avec lui malgré son décès, le psychopompe l'aidant à transcrire sur papier ce que son père a voulu lui transmettre. La dimension spirituelle est importante ici sans que ce soit bizarre, Amélie Nothomb nous parle de manière naturelle d'un sujet qui peut être mal perçu par des sceptiques, c'est son super pouvoir : nous transmettre sans que cela paraisse étrange.
Encore un vrai plaisir de la lire.
Littérature francophone
2h52 (livre audio)
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