Idol et Papa à la fois 1 : Une Famille à tout prix - Ah-Ram Suh

 

Leader d'un groupe de K-Pop, Ihyeon apprend qu'il est stérile. Âgé de 23 ans seulement, son désir de devenir père est anéanti. Mais l'espoir subsiste grâce au don de sperme effectué un an plus tôt.
Avec cette romance insolite, suivez les aventures d'Ihyeon et (re)découvrez à la fois la société coréenne et le monde du divertissement.
Avant de devenir le leader du groupe ILLUSION, les fins de mois d'Ihyeon sont difficiles et pour s'offrir un bon repas avec de la viande, il fait un don de sperme. Un an plus tard, le groupe de quatre membres est célèbre. Ces derniers s'amusent et Ihyeon écope d'un gage : il doit réaliser un spermogramme ! Le jeu tourne au cauchemar quand il apprend qu'il est stérile. Fini son rêve de devenir papa. Après avoir retrouvé la personne receveuse, l'espoir renaît. Mais c'est sans compter sur le tempérament de Yuchae brillante avocate, qui a son idée de la maternité et a décidé d'élever seule son enfant. Ihyeon réussira-t-il à la convaincre de faire partie de leur vie ?

 

Pour la fan de k-pop et de k-drama que je suis, il était évident que je lise ce roman, si en plus un idol doit se cacher pour préserver sa popularité alors qu'il va devenir père, je prends ! D'autant que par moment, j'ai eu l'impression que ce groupe était inspiré d'un groupe existant que j'adore, alors la lecture en était que plus simple.

Les personnages sont fascinants : on a Yuchae, une brillante avocate qui tente de devenir mère dans une société qui ne voit pas une mère célibataire d'un très bon œil (quelle société l'accepte réellement ?). Pourtant, elle va au bout de son idée et tombe enceinte de jumeaux. Il y a aussi Ihyeon, idol montante qui apprend lors d'un examen qu'il est stérile, lui qui a fait don de sperme dans le passé pour se payer à manger. Alors quand il apprend qu'il va devenir père, son rêve, il fait tout pour être présent dans la vie de ses futurs enfants. Deux personnes issues de deux mondes différents, vont-ils s'accorder ?

Honnêtement, c'est digne des K-dramas qu'on peut regarder sur Netflix ou Viki, entre autre. Il y a deux personnages qui se retrouvent ensembles un peu par hasard, qui ont un passé difficile qui explique leur personnalité et surtout, un amour naissant, joli à regarder (ici, à lire). C'est juste dommage que le livre se termine sur une scène du passé sans explication. Certes, l'histoire est en deux parties, mais c'est une fin abrupte.

Quelque part, j'ai envie de savoir la fin, mais d'un autre côté, même si je trouve l'histoire mignonne, je ne sais pas si j'ai réellement envie de lire la suite. Quelque part, je sais déjà comment cela se termine. Je verrai selon les prochaines lectures. 

 

Romance contemporaine

345 pages 

Hadès et Perséphone 3 : A Touch of Malice - Scarlett St Clair

 

 

 

Perséphone et Hadès sont fiancés. En représailles, Déméter provoque une tempête de neige qui paralyse la Nouvelle-Grâce, et refuse de lever le blizzard si sa fille n'annule pas ses fiançailles. Lorsque les Olympiens interviennent, Perséphone voit son avenir entre les mains des anciens dieux, qui sont divisés. Doivent-ils permettre Perséphone d' épouser Hadès et partir en guerre contre Déméter, ou interdire leur union et prendre les armes contre le dieu des morts ? Rien n'est sûr, sauf la promesse de la guerre.

 

Je n'aurais pas cru que cette saga devienne aussi intrigante, et pourtant, me voilà à lire le tome 3 pour suivre ce couple si célèbre. Perséphone a fait du chemin depuis le tome 1 et ses relations avec différentes personnes ont évolué. Ce n'est plus la jeune femme peu sûre d'elle qui veut tout retourner chez les Dieux. Sa relation avec Hadès la fait murir, je trouve, même si elle a encore des choses à apprendre. Quant à Hadès, on le voit davantage comme un homme plaisant, un réel green flag grâce à ses comportements de réel gentleman.

Est-ce que le livre se lit tout seul ? Oui. Il y a de l'action, la romance est aussi très présente, on a envie de comprendre les réelles intentions de Déméter, la voir confronter sa fille pour que cette guerre cesse, on a aussi plaisir à suivre les autres dieux comme Hermès, Apollon, qui a encore bien évolué, Hécate, ma préférée, que j'ai envie de suivre en parallèle du couple. J'aime aussi voir des personnages plus terrestres comme Jason, Thésée, leur donner une chance dans cette nouvelle version, même s'ils sont loin, pour certains, d'être des personnes... bienveillantes, dirait-on. La réécriture est bien pensée, une des mieux maitrisée selon moi, au vu de toutes les sorties qu'il y a eu.

Un petit bémol par contre s'ajoute : le sexe. Je l'avais déjà souligné dans le tome précédent, mais vraiment, ce sujet est très présent, peut-être parfois trop. Je ne dis pas, on lit une romance qui décrit un couple qui se découvre, s'aime et se désire et ça, je ne le reproche pas. Là où je suis un peu déçue, ce sont les scènes en elles-mêmes qui se ressemblent un peu trop, si bien qu'on peut sauter les passages sans problèmes car c'est répétitif. Cela l'est un peu moins dans ce tome car Perséphone souhaite découvrir un autre aspect de la sexualité, il y a donc des petites variantes, mais ce n'est pas encore ça niveau innovation.

On termine le livre sur un véritable cliffhanger. Alors, je n'avais pas prévu de continuer la suite, ayant les trois premiers tomes, mais le quatrième clôt la saga et il est possible de le lire en audio. Alors, n'est-ce pas le signe pour finir la série ? Le temps nous le dira, mais vu comment se termine le livre, je ne pense pas attendre bien longtemps avant de me jeter dessus. A voir dans les prochaines semaines, car certains livres m'attendent, tout de même.

 

Romantasy

14h06

Livre audio  

L'Eveil : Une Cité d'ombre et de lumière - Anna Wendell

 

Il voulait les protéger. Il a fait de leur salut un cauchemar.
Dans un monde au bord de la rupture, un milliardaire mégalomane imagine l’impensable : Myrmécia. Un modèle d’ordre absolu, sans conflits, sans jalousie… inspiré de la société parfaite des fourmis. Conçue pour sauver l’humanité, elle a effacé tout ce qui la rendait vulnérable.
Mais à quel prix ?
Hazel s’y réveille, sans souvenirs, sans repères. Mais pas sans feu. Fugueuse dans l’âme, rebelle dans le sang, elle refuse de plier. Animée par un objectif aussi intime que dangereux, elle infiltre les rouages d’un système qui broie les volontés.
Et au cœur de ce monde aseptisé : Gabriele. Un soldat implacable. Un allié improbable. Elle est un danger pour ses plans. Et pour son cœur. À moins qu’elle ne soit la solution.
Elle voulait survivre.
Elle va tout bouleverser.
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"Je t’aimerai dans ce monde comme dans l’autre. Dans la lumière comme dans l’obscurité. Même si tout s’écroulait à nouveau, je te choisirais. Encore. Et encore."

 

 

Un énorme merci à Anna pour sa confiance. Il y a des années, j'ai failli lire la version éditée chez Elixyria, finalement, j'ai bien fait d'attendre car voici la nouvelle version avec un nouveau titre, une nouvelle couverture, qui est, au passage, très jolie visuellement. De plus, l'autrice a ajouté une nouvelle fin, et il est possible de "choisir" celle qui nous convient. Autant vous dire que je m'attendais à l'une d'elles et j'étais heureuse qu'elle soit écrite.

Nous suivons deux personnages à deux époques différentes : Hazel et Ange. Si on pense que leur histoire respective n'ont rien en commun, un lien se forme au fur et à mesure de la lecture. C'est quelque chose qui n'est pas simple à faire, et pourtant, on arrive à bien les distinguer avec l'utilisation de la première personne pour Hazel et la troisième pour Ange.

Hazel vit à une époque de peur après différents événements tragiques à travers le monde avant de se réveiller dans un monde qu'elle ne connait pas. Ange, lui, vit à notre époque, subit une perte après les attentats de Paris en 2015 et décide, une fois retirée du monde, de construire une nouvelle société, mais à quel prix ?

 

Le fait de choisir d'écrire à deux époques différentes est un exercice difficile et l'autrice le réussit avec brio. Les personnages donnent envie d'écouter leur histoire, la dystopie n'est pas simple à écrire, surtout quand on ne veut pas tomber dans les clichés. Maintenant, je dois admettre que cette histoire m'a fait peur, car même si ce n'est que de la fiction, il y a beaucoup de choses qui pourraient vraiment arriver, en particulier une des deux fins...

 

C'est encore une lecture très appréciée et je lui espère un grand succès auprès des lecteurs. 

 

 

Romance dystopique

462 pages

Service presse partenariat avec Anna Wendell 

Arena 13 (tome 1) - Joseph Delaney

 

Les temps sont funestes pour l’humanité qui a presque disparu de la Terre, vaincue par des machines douées de conscience. Les derniers humains vivent confinés dans le pays de Midgard, entourés par une infranchissable barrière de brouillard. Dans une citadelle vit une sinistre créature, Hob, qui exerce une tyrannie sanglante sur la population. Des arènes de combat ont été ouvertes… La plus populaire et terrifiante est l’Arena 13 : c’est là où combat Hob. Un jeune garçon de 16 ans, Leif, décide alors de l’affronter. Pour cela, il va alors convaincre le meilleur des entraîneurs, Tyron, de le former au combat…

Grande fan de sa saga L'Epouvanteur, ce fut avec plaisir de retrouver cet auteur avec le premier tome d'une nouvelle série, dont le résumé semble plus sombre et pour un public plus âgé. Je vais d'ailleurs commencé par ce point, car autant son autre série peut être lu à partir de 11 ans si on est bon lecteur et qu'on aime le fantastique, autant je conseillerai celle-ci à partir de 15 ans. C'est tout de même un roman qui parle de combats pouvant aller jusqu'à la mort, avec un adversaire issu du folklore, qui peut effrayé les plus jeunes et les plus sensibles.

Nous suivons donc Leif, un adolescent de 16 ans qui veut affronter Hob, un Jinn qui terrifie le peuple depuis bien trop longtemps. Il quitte donc la campagne afin de gagner la ville et surtour l'Arena 13, mais pour cela, il va devoir s'entrainer avec Tyron, le meilleur programmeur de la ville. Il aura des rivaux, un coup de cœur pour la fille de son entraineur, mais toujours un seul objectif : devenir le meilleur combattant pour enfin mettre un terme à la terreur qu'impose Hob. 

Vous l'aurez compris, ce n'est pas un roman facile, il y a de nombreux rebondissements, le lecteur n'est pas épargné une seule fois. Si vous vous attachez facilement aux personnages, un conseil, prenez du recul ou vous risquez de souffrir. C'est un roman qui démontre le pouvoir de la peur, il y a un côté dystopie et fantastique, montrant le talent de l'auteur à prendre des codes de différents registres pour en faire une œuvre à part entière.

J'ai aussi beaucoup aimé les sujets comme l'égalité homme/femme soulevé par Kwin, la fille de Tyron, qui cherche à combattre même si elle n'en a pas le droit selon les règles imposées. Pourtant, c'est une combattante, qui n'a rien à envier à certains apprentis.

Niveau écriture, il y a une facilité à lire le livre, on se rend compte avoir dévoré la moitié du livre trop tard, tellement l'intrigue est prenante, bien menée. Les chapitres ne sont ni trop longs, ni trop courts, le suspense est bien mené... bref, plus on y pense, plus on se dit que c'est une série qui vaut le coup, alors qu'elle ne fait quasiment pas de bruit.

Une nouvelle série de qualité que je lis un peu tard mais que je ne regrette pas, je pense me procurer la suite, car maintenant que je connais Leif, je n'ai pas envie de le laisser filer. 

 

Young Adult

379 pages 

Hiver à Sokcho - Elisa Shua Dusapin

À Sokcho, petite ville portuaire proche de la Corée du Nord, une jeune Franco-coréenne qui n’est jamais allée en Europe rencontre un auteur de bande dessinée venu chercher l’inspiration depuis sa Normandie natale. C’est l’hiver, le froid ralentit tout, les poissons peuvent être venimeux, les corps douloureux, les malentendus suspendus, et l’encre coule sur le papier, implacable : un lien fragile se noue entre ces deux êtres aux cultures si différentes. Ce roman délicat comme la neige sur l’écume transporte le lecteur dans un univers d’une richesse et d’une originalité rares, à l’atmosphère puissante.

En prenant ce livre, je m'attendais à une description des différences entre la Corée du Nord et du Sud, l'histoire se passant à la frontière des deux pays de puis la séparation en 1953. Je m'attendais à beaucoup de pathos, une description déchirante des conditions actuelles d'une politique qui se tient sur un fil. Pas du tout, si vous vous attendez à ça, ce n'est pas le cas.

 

Bien sûr, le roman y fait référence, mais on se concentre sur la rencontre entre la franco-coréenne (on ne connait pas son nom, comme si elle état insignifiante) et Yann, le créateur de bande dessinée. Notre narratrice est effacée, elle raconte l'histoire mais n'est pas l'héroïne, nous montrant un aspect de la société coréenne qui donne de l'importance aux hommes alors que les femmes ne le deviennent à moitié que si elles se marient. D'ailleurs, plus d'une fois, on remarque que sa mère lui reproche de ne pas être assez bien, de ne pas manger suffisamment, de faire un travail médiocre et n'aspire qu'à son mariage, un mariage qui ne semble pas venir.

 

Ce roman me fait penser à Julien Gracq et son roman Le Rivage des Syrtes, où il ne se passait rien. Malgré tout, il se passe des choses dans ce roman, mais c'est banal, presque ennuyeux. Il n'y a pas de bonne surprise, de tragédie, c'est seulement une vie basique qui est décrite. On s'est habitué à lire des romans avec du suspense, des retournements de situations, des révélations en pagaille, alors que celui-ci reste neutre. N'est-ce pas une prise de risque ? Il nous appelle à la réflexion, malgré lui, alors que la lecture a été des plus faciles et plutôt rapide.

 

Ce court roman m'a pas mal surprise, finalement. C'est très ordinaire, mais dans une époque où on recherche des sensations fortes, il fait du bien à l'esprit. 

 

Littérature francophone 

140 pages